Le partage - 2

On pourrait penser que le fait de revenir chaque semaine sur le même sujet risque de lasser et de décourager la Cellule.
En fait, l'échange sur ce que chacun a reçu de Dieu et ce qu'il a fait pour être témoin de l'évangile, est d'une variété sans limite… et c'est cela qui doit et qui peut souder une Cellule.
C'est précisément en s'écartant de ce sujet que l'on risque d'être lassant et que l'on compromet la vie de la Cellule.

S'il y a un accord tacite pour aborder de moins en moins ce sujet… si personne n'a très envie de le faire… c'est un signal d'alarme !
Cela ne veut pas dire qu'on est mauvais et qu'il n'y a plus rien à faire. Notre acquis, après ces années, est considérable… mais cela veut dire que la Cellule a besoin d'une vraie conversion sur ce point. Notre vie de disciples du Christ est faite d'une multitude de conversions, sur des points plus ou moins importants.

Il va de soi qu'il faut laisser aux nouveaux arrivés la possibilité de s'exprimer et de se raconter… mais il faut, dès que possible, les amener à tourner leur regard vers les autres.

Centrer le partage sur l'évangélisation ne sera jamais un appauvrissement. Les échanges deviendront de plus en plus vrais et profonds… et ce sera de moins en moins un effort.

Rappelez-vous ces quelques “conseils aux responsables pour une rencontre de cellule” (Session quatre - p. 68) :

1. Que votre pensée soit toujours orientée vers le témoignage et l'annonce de l'évangile.
Cela doit devenir votre style de vie… votre façon habituelle d'aborder les problèmes et les situations.
A travers vous, cela deviendra le style de vie de votre cellule.

2. L'échange portera sur la façon d'atteindre les personnes éloignées de la foi. L'initiative de cette démarche repose sur vous.

3. Invitez les membres à adopter ce style d'échange ou de partage et à s'interroger régulièrement sur ce qu'ils font pour leur oikos : “Quelles occasions se sont présentées, cette semaine, de donner un témoignage ?”
Si quelqu'un fait un témoignage trop centré sur sa propre vie, on fera en sorte de l'orienter vers l'extérieur… vers la mission.

Ce désir “d'atteindre les personnes éloignées de la foi” suppose que les disciples de Jésus soient conscients de l'immensité du don qu'ils ont reçu, et qu'ils soient convaincus de la légitimité et de l'urgence de la Mission.

C'est pour cette raison que le partage comporte deux parties.

- Un temps pour nous aider à prendre conscience des dons de l'Esprit.
Cette prise de conscience est le fondement de tout progrès dans notre relation au Christ et dans le service de son évangile.
On ne part pas de rien… comme si on devait agir seuls !
Notre désir d'être missionnaires est, en lui-même, un immense cadeau !

- Un temps pour prendre conscience de ce qu'on fait pour témoigner, même très modestement… et ensuite pour progresser, de sorte que les paroles, les gestes, les attentions qui seront le signe de notre appartenance au Christ deviennent quotidiens.

C'est pourquoi, également, nos rencontres comportent un temps de louange et un temps d'intercession… parce que, dans la Mission, tout commence par la prière, et tout aboutit à la prière.
Pour être missionnaire il faut être “charismatique”… il faut avoir compris que seul l'Esprit Saint peut toucher les cœurs… il faut se confier à l'Esprit et confier à l'Esprit ceux que nous voulons évangéliser.

D'une façon pratique, je propose que chacun de nous, cette semaine, écrive sur un papier, les noms des quatre ou cinq personnes de son oikos pour lesquelles il va prier quotidiennement.

On peut choisir, par exemple, des personnes susceptibles d'être invitées à la prochaine rencontre du parcours Alpha le 26 septembre prochain.
Si l'on prie pour ces personnes chaque jour, nul doute qu'une occasion se présentera, d'ici la rentrée, de leur parler et de les inviter.

Que l'Esprit Saint touche vos cœurs et qu'il touche les cœurs de ceux que vous évangélisez.

JCP

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