Jean Paul II et la vocation des laïcs - 1

Frères et sœurs, si vous n’avez pas encore lu la lettre de Jean Paul II : Christifideles laici, sur la vocation et la mission des laïcs dans l’Eglise, je vous invite à la découvrir.
Vous verrez que ce document rejoint et complète celui de Paul VI (Evangelii nuntiandi), et vous pourrez constater que l’on n’en fait pas trop dans les cellules… que notre idéal et notre règle de vie ne sont pas des réponses disproportionnées… mais des réponses qui correspondent à ce que l’un et l’autre attendent de tous les chrétiens.

Tous deux ont une haute idée de la vocation des laïcs… ce qui constitue une Bonne nouvelle… mais implique également des responsabilités.
Cette haute idée n’a rien à voir avec de la flatterie… elle ne fait que reprendre l’Evangile… c’est donc véritablement une Bonne nouvelle !
Mais ces deux documents, comme l’Evangile, sont également un appel à la sainteté… on peut donc parler de responsabilité !
Cette responsabilité n’est pas un fardeau…la sainteté est d’abord un don de l’Esprit. Elle suppose que l’on soit docile à la grâce, en faisant tout ce qui dépend de nous… mais c’est, avant tout, un cadeau !

Jean Paul II reprend les mots de Jésus dans la parabole des ouvriers de la dernière heure : “Allez, vous aussi, à ma vigne” (Mt 20,3-4)
Cet appel, dit-il, “ne s’adresse pas seulement aux Pasteurs : aux prêtres, aux religieux et aux religieuses, il s’étend à tous. Lesfidèles laïcs, eux aussi,sont appelés personnellement par le Seigneur, de qui ils reçoivent unemission pour l’Eglise et pour le monde.” (Christifideles laici, 1)

En disant cela, il reprend l’enseignement du Concile “sur la nature, la dignité, la spiritualité, la mission, la responsabilité des fidèles laïcs”… il rappelle que “les Pères conciliaires, en écho à l’appel du Christ, ont appelé tous les fidèles laïcs, hommes et femmes, à travailler à sa vigne.” (C.L., 2)

Ce n’est pas lui, Jean Paul II qui les appelle… il les les invite “à écouter le Christ qui les appelle à travailler à sa vigne et à prendre une part très vive, consciente et responsable, à la mission de l’Eglise.” (C.L., 3)

Dans les sermons, ou dans nos contacts avec notre entourage… on a généralement tendance à être plutôt réservés… en général, on a peur d’y aller trop fort !
Jean Paul II, lui, n’hésite pas… et il a cette formule : “Il n’est permis à personne de rester à ne rien faire.” (C.L., 3)
“Chacun, dit-il, est configuré au Christ par la foi et les sacrements … et il est un sujet actif de sa mission de salut.” (C.L., 3)

Si l’on croit vraiment qu’évangéliser c’est sauver, on ne peut pas rester indifférent devant une société qui abandonne toute relation avec Dieu… devant une jeunesse qui a perdu tout repère.
Une telle indifférence serait une démission… on ne pourrait pas la considérer comme une option parmi d’autres.

Le Pape reprend ces mots du Concile : “Des multitudes sans cesse plus denses s’éloignent en pratique de la religion.”
Et il ne peut pas se faire une raison ! “Moi-même, écrit-il, je l’ai répété souvent : le phénomène de la sécularisation frappe les peuples qui sont chrétiens de vieille date, et ce phénomène réclame, sans plus de retard, une nouvelle évangélisation.” (C.L., 4)

Et cettenouvelle évangélisation a son fondement dans la vocation de tout baptisé… c’est-à-dire, dans sa condition de fils de Dieu.
Une condition qui est un don de l’Esprit… un cadeau de Dieu… un don qui dépasse tout ce que l’homme pouvait espérer.
Et celui qui prend vraiment conscience de ce qu’il a reçu de Dieu… ne peut pas ne pas le partager !

Vous qui prenez le temps de l’adoration et de la louange… vous qui avez le désir de partager les trésors que vous avez reçus, que le Seigneur vous bénisse.

JCP

Retour aux archives