L’Ecriture Sainte - 2

Frères et sœurs, je vous ai indiqué la dernière fois quelques directions de notre approche de l’Ecriture… mais, dans un premier temps, il importe que chacun d’entre vous ait lu l’ensemble du Nouveau Testament.
A certains indices, j’ai cru deviner que ce n’était pas toujours le cas.

Vous pourriez être tentés d’attendre les introductions à l’un ou l’autre de ces livres pour les étudier à cette occasion.
En fait, ces introductions seront l’occasion de les relire avec plus de fruits … en découvrant des richesses que vous n’auriez pas aperçues à la première lecture.
Mais n’attendez pas pour faire une première lecture.

Vous rencontrerez des gens qui n’auront pas lu le Nouveau Testament… mais qui ne comprendraient pas que vous mêmes ne l’ayez pas fait.
Les gens sont injustes !… Et voilà un fardeau de plus sur vos épaules !
En réalité ce n’est pas un fardeau… c’est un cadeau de Dieu.
En tout cas, il est important… et c’est important pour la mission… que vous ayez une vue d’ensemble du Nouveau Testament.
Pour cela, il est bon d’avoir un Nouveau Testament dans une édition qui ne soit pas trop microscopique.
Il ne faut surtout pas avoir peur de souligner… d’annoter… de faire des renvois à d’autres passages.

Dans le contexte de la méditation de la Parole de Dieu, je vous conseillerais de vous arrêter sur un passage qui vous parle… et d’éviter que cette méditation ne devienne une lecture… ce qui vaut pour les temps d’adoration.
Mais il importe également, pour vous qui avez le désir d’évangéliser, que vous ayez parcouru le Nouveau Testament dans son ensemble.

C’est la nourriture indispensable de votre vie spirituelle… et c’est la nourriture qui sera indispensable à ceux que vous allez évangéliser.
Tout autre enseignement, serait-ce celui des plus grands théologiens ou des plus grands Saints comporte une part d’erreur.

Nous sommes nécessairement disciples d’une multitude d’hommes… la culture, on le sait, ne peut être qu’un héritage, dans l’Eglise comme dans les domaines profanes… y compris dans le domaine des sciences… mais, par rapport aux hommes… par rapport aux enseignements qui nous viennent des hommes… nous avons le devoir d’être des disciples indisciplinés.
Dans ce domaine, nous ne devons pas être des disciples inconditionnels.

L’Evangile nous dit : “Vous n’avez qu’un seul maître, le Christ.” (Mt. 23,8-10) Cette parole peut changer l’orientation de notre vie… elle peut faire de nous des êtres libres… elle peut renouveler la qualité de notre foi personnelle… et elle peut, de ce fait, renouveler la qualité de notre témoignage.
Plus grande sera notre fidélité aux paroles du Christ, plus nous deviendrons les instruments de l’Esprit Saint.

Un témoignage qui se limite à nos petites opinions… ou aux opinions de tel ou tel petit maître (c’est-à-dire : d’un maître autre que le Christ)… risque toujours de faire obstacle à l’Esprit, qui devra changer les cœurs en dépit de nos paroles !
Au contraire, plus notre témoignage sera fidèle à l’évangile, plus l’Esprit Saint pourra toucher et changer les cœurs de nos proches.

“Qui vous écoute m’écoute” (Luc 10,16) Cette parole de Jésus s’applique d’une façon particulière à celui qui cherche à transmettre l’Evangile avec toute la fidélité dont il est capable.
Mais cela suppose, évidemment, que nous soyons nourris et pénétrés de cette Parole de Dieu.
C’est une nécessité de notre vie spirituelle… et c’est une nécessité de la mission.
Que le Seigneur vous bénisse… qu’il fasse grandir en vous l’amour de la vérité et l’amour fraternel.

JCP

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Publié le 2005-10-03